Microsoft débarrasse le guide Windows 11 ... Developpez 24/06/2024

Windows 11, c'est news sur news, difficile de s'y retrouver. Ici certaines pourront peut-être vous intéresser.
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Microsoft débarrasse le guide Windows 11 des instructions de conversion d'un compte Microsoft en compte local,
Les utilisateurs se plaignent de la privation de leur liberté et de leur autonomie numérique

Le guide "Passer d'un compte local à un compte Microsoft" montre aux utilisateurs comment modifier leurs identifiants de connexion à Windows 11 pour utiliser leur compte Microsoft. La société a également fourni des instructions sur la façon de "Passer d'un compte Microsoft à un compte local" sur la même page. Les instructions relatives à cette dernière opération sont apparues le 12 juin 2024, puis ont disparu le 17 juin 2024. Les instructions "Passer d'un compte Microsoft à un compte local" ne sont toujours pas réapparues. La décision suscite des plaintes des utilisateurs qui crient à la privation de leur liberté et de leur autonome numérique via Windows 11.

La manœuvre fait suite au blocage par Microsoft de la mesure de contournement qui permettait de créer un compte local lors de l’installation de Windows 11. Ces décisions ravivent le débat compte local contre compte Microsoft.

Le penchant de la firme de Redmond pour le compte Microsoft n’est qu’une redite. Cela s’était déjà vu lors de la publication de Windows 10 May 2019 Update : un processus d’installation conditionné à la création d’un compte Microsoft puis la possibilité de créer un compte local. Enfin, le carrefour du choix pour l’utilisateur puisque Microsoft avait précisé que « si un tiers ne veut pas faire usage d’un compte Microsoft, il peut procéder à sa suppression après l’installation ».

Un compte local requiert de fournir un nom d’utilisateur et, accessoirement, un mot de passe afin de commencer à utiliser son dispositif compatible avec Windows 10 même en étant hors ligne. Ce type de compte est meilleur pour la confidentialité puisqu’il évite, par exemple, de transmettre l’ensemble des données relatives à sa vie et à ses activités en ligne vers des serveurs d’une entreprise. Cependant, il est spécifique à un seul appareil et offre moins de garanties, notamment sur le plan de la sécurité, qu’un compte en ligne qui ouvre l’accès à des services supplémentaires synchronisés, comme le stockage dans le cloud OneDrive et les applications Office sur le web.

Dans la pratique, la plupart des appareils dont on fait usage au quotidien nécessitent de passer par une certaine étape d’authentification pour accéder à la totalité des services. Les Mac d’Apple permettent la création d’un compte local lors du processus d’installation. Si le système d’exploitation Android requiert de posséder une connexion à Internet pour l’activation, l’accès à l’écran d’accueil en est exempté. Même Chrome OS dispose d’un mode invité sur lequel on peut s’appuyer pour permettre une navigation de base sans compte d’utilisateur. Windows se démarque de l’ensemble des systèmes d’exploitation grand public depuis quelques années déjà en nécessitant une connexion Internet et la création d’un compte Microsoft pour le démarrage de la procédure d’installation.
Des choix de Microsoft qui confirment la prise de position de la FSF qui estime que Windows 11 prive les utilisateurs de leur liberté et de leur autonomie numérique en raison des restrictions du nouvel OS

Dans un billet de blogue publié le 5 octobre 2021 (date de sortie officielle de Windows 11) par Greg Farough, le responsable des campagnes de la FSF, l'organisation affirme que Windows 11 est une régression en ce qui concerne les libertés numériques. « Le 5 octobre est sorti Windows 11, un système qui a longtemps refusé aux utilisateurs la liberté et l'autonomie numérique, et cette nouvelle version ne fait rien pour y remédier. Si Microsoft a lancé un certain nombre de slogans vagues et inspirants sur la communauté et la solidarité, Windows 11 constitue un grand pas dans la mauvaise direction en ce qui concerne la liberté des utilisateurs », a écrit Farough.

« Il n'est plus approprié de l'appeler un ordinateur personnel lorsqu'il est plus soumis à Microsoft qu'à l'utilisateur », a-t-il fait remarquer. Farough a déclaré que le fait que Windows 11 obligera désormais l'utilisateur à créer un compte Microsoft qui donnera au géant de Redmond "la possibilité de corréler le comportement de l'utilisateur avec son identité personnelle". « Même ceux qui pensent qu'ils n'ont rien à cacher devraient se méfier de partager potentiellement toute leur activité informatique avec n'importe quelle entreprise, et encore moins avec une entreprise dont le siège social est situé dans un autre pays », a ajouté le cadre de la FSF.

Farough a décrit la décision de Microsoft de ne pas permettre aux PC plus anciens d'exécuter Windows 11 comme une tentative de forcer l’utilisation du TPM (Trusted Platform Module). Notons que Microsoft soutient depuis l'annonce de Windows 11 en juin que l'exigence du TPM 2.0 est primordiale pour bénéficier pleinement de la sécurité renforcée que le nouveau système d'exploitation apporte aux utilisateurs. « Ce [TPM] est légèrement trompeur, car lorsqu'il est déployé par une société de logiciels propriétaires, sa relation avec l'utilisateur n'est pas fondée sur la confiance, mais sur la trahison », a affirmé Farough dans son message.

« Lorsqu'il est entièrement contrôlé par l'utilisateur, le TPM peut être un moyen utile de renforcer le chiffrement et la vie privée des utilisateurs, mais lorsqu'il est entre les mains de Microsoft, nous ne sommes pas optimistes », a-t-il poursuivi. Selon les propos du responsable des campagnes de la FSF, l'organisation s'attend à ce que Microsoft utilise son contrôle plus strict de la cryptographie dans Windows 11 pour imposer un DRM (Digital rights management gestion des droits numériques) plus sévère sur les médias et les applications afin de s'assurer qu'aucune application ne peut fonctionner sans l'approbation de Microsoft.

Il a ajouté qu'au lieu de DRM, la FSF parle dans ce cas de « gestion des restrictions numériques ». Pour illustrer ces propos, Farough fait la remarque suivante à propos des applications propriétaires de Microsoft intégrées à Windows : « Microsoft a choisi de placer son application de vidéoconférence Teams - qui n'est pas l'application la plus appréciée au monde, puisque même les utilisateurs de Windows optent généralement pour une alternative plus populaire (bien que profondément problématique) comme Zoom - à un endroit central et irritant et l'a aussi intégrée étroitement à la manière dont Windows gère les contacts personnels ».

merci à Developpez.com